vendredi 24 juillet 2009

C'est la vie en couleurs


Chaque nouveau voyage laisse en nous une empreinte dont on pense avoir du mal à se défaire. Et finalement, il n’aura fallu que quelques jours à peine pour oublier de répondre les «Sumimasen», «Dômo arigatô gozaimasu» et «Ohayô» devenus réflexes ces 4 derniers mois, pour effacer le cérémonial quotidien des sentô et trouver normal de voir les gens faire leur toilette à même la rivière, pour lâcher les baguettes et reprendre la cuillère (un peu plus pratique pour le riz et les curry tout de même !).
Notre parcours en accéléré, pour préparer l’arrivée de nos hôtes la semaine prochaine, nous a déjà rempli les yeux de biens des couleurs. Du noir béant des volcans surplombant les rizières au blanc sable des plages de carte postale, du vert jungle des temples mangés par la végétation au rouge sang des combats de coqs, et jusqu’à l’ocre de boue d’une déjà mémorable après-midi de randonnée en mobilette pour aller voir le bleu déferlant des rouleaux d’écume et où le gris de la mousson nous ayant surpris, nous n’avons pu rentrer, pieds et roues englués dans la vase, que grâce à l’aide de deux petits garçons qui se sont fait un devoir de nettoyer nos essieux encrassés dans les flaques tout au long du chemin.
Nous n’imaginions pas, pour n’être jamais venu, que nous rencontrerions des gens si gentils, souriants et hospitaliers.
Nous ne pensions pas non plus qu’en à peine quelques jours, on nous attribuerait autant de nouveaux surnoms. Au placard les Uran et Astroboy d’un autre temps sur une autre île.
Un Siba n’a pas fait long feu en comparaison d’un Toshiba, Dziva ou d’un plus classe Cowboy Man. De mon Stéphanie ne sera retenu que Funny, de mes cheveux – qui visiblement épatent ici, je ne compte plus les compliments pour me féliciter de l’originalité de ma coiffure, ni les merci pour avoir choisi le noir très indonésien comme couleur – Spaghetti Hair – on a beau aimer, ça n’empêche pas de se moquer ! Les indonésiens semblent prendre la vie du bon côté, avec humour et l’indolence qu’on prête aux habitants des îles. De l'Indonésie, c'est cette empreinte là que je m'efforcerai de garder...

Uran

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