jeudi 26 mars 2009

Réflexion


Ce matin, partie en aventureuse excursion solitaire jusqu'au musée de l'imprimé (très beau musée, belle mise en espace, je vous le recommande chaudement), je me suis arrêtée au milieu d'un pont suspendu, prise de vertiges. Sous le ciel bleu glacier et le soleil tiède, j'ai pour la première fois pris conscience que j'étais dans la Grande Ville.
Après avoir rêvé ce projet pendant plus d'un an, d'abord comme une folie pure, se transformant peu à peu en folie douce au fur et à mesure que l'idée se laissait apprivoiser, c'est comme si quelqu'un soudain m'avait gentiment secoué l'épaule et soufflé dans l'oreille : "Ca y est, tu y es !"
Alors je me suis arrêtée au milieu de ce pont, je me suis appuyée à la rambarde et j'ai senti la Ville vibrer; et j'ai regardé passer la vie à Tokyo, me suis remplie les yeux des buildings et des petites maison de poupées, du flot des voitures et de la marée des piétons, des salarymen pressés en impeccables costumes et des mères de familles protégées d'imaginaires contaminations par leurs masques blancs.
Et je suis repartie, une chanson disco hindi dans les oreilles. J'ai croisé le regard d'un monsieur qui attendait de commander ses onigiris du déjeuner à un comptoir, nous nous sommes souri. Et j'ai su que la journée serait belle.

Uran

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